Plus que tout autre chose, le divorce des parents met à nu la grande impuissance et la vulnérabilité des enfants. Certes, toute la famille est concernée, mais la plus importante part de déchirement affectif germe dans le cœur de l’enfant.
Conscient de cette réalité, le législateur s’est investi à replacer l’intérêt supérieur de l’enfant au centre du divorce. Sa voix trouve désormais un écho favorable auprès du juge aux affaires familiales.
Le juge aux affaires familiales, un allié de l’enfant.
Le Code civil, dans le souci de faire prévaloir l’intérêt de l’enfant, dispose les conditions d’organisation d’une rencontre d’audition. Il est à préciser qu’il s’agit ici d’un entretien entre le juge aux affaires familiales et le mineur. Certes, l’enfant ne peut influencer la décision de séparation de ses parents, toutefois son avis et ses sentiments intéressent le juge.
La loi assigne en effet au juge aux affaires familiales la mission d’agir pour trouver une issue consensuelle au différend. Écoute, dialogue et négociations sont donc les armes qui sont mises à sa disposition. Sa démarche peut l’amener à écouter le mineur si celui-ci en fait la demande.
La parole de l’enfant sert-elle réellement ses intérêts ?
Aux yeux de la loi, garantir à l’enfant la jouissance des droits liés à l’éducation, la protection parentale reste une priorité. L’action du juge s’inscrit en partie dans cette volonté du législateur.
D’un autre côté, il faut remarquer que l’avis de l’enfant sert également les intérêts de la loi. En effet, une seule parole de l’enfant peut peser dans la décision finale du juge. L’enfant est mué malgré lui en arbitre. Les parents en viennent alors à être suspendus à ses volontés, craignant sa parole devant le juge. Il y a là un risque clair de démission parentale.
Fort heureusement, les juges en sont conscients et de plus en plus, le recours à la médiation familiale est privilégié.
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